Martinique
Voir les maisonnettes d’une rue Cases-Nègres
Voir les locotracteurs qui servaient au transport de la canne
Propriétaire : xxx
Fondateur :
Jean Gaigneron de la Guillotière
Création : 17ème siècle
Une rue Cases-Nègres au Lamentin
Pour l’automobiliste, c’est une apparition aux abords de l’aéroport Aimé Césaire, en roulant en direction de la commune de Trinité au nord. L’Habitation Gaigneron n’est pas un site touristique, mais vous pouvez vous y arrêter quelques minutes, si la curiosité vous en dit.
S’organiser
Deux vieilles locomotives veillent sur deux rangées de maisonnettes aux murs blanchis sagement alignées, portes et volets verts, toits de tuiles en terre cuite des Trois-Îlets. Le tout est joliment posé en bordure de route sur une pelouse impeccablement tondue.
Une rue Cases Nègres désigne généralement le quartier des esclaves, et plus tard celui des travailleurs des champs de cannes. Elle est souvent organisée en cases alignées le long d’une voie centrale.
La rue cases nègres est une des composantes de l’habitation qui désigne aux Antilles une exploitation agricole généralement dédiée à la production de sucre et plus tard, à la production de rhum. On y trouvait la maison de maître, presque toujours installée sur le point le plus élevé, les champs, les installations de production et le quartiers des esclaves et plus tard, des travailleurs, rattachés à l’habitation.
L’habitation Gaigneron est mal connue et ne cherche pas vraiment à l’être, du moins d’un point de vue strictement touristique. On y cultive essentiellement de la canne et de la banane.
C’est une exploitation agricole qui a fait l’effort de préserver et de valoriser ses anciennes installations pour agrémenter son entrée, et c’est plutôt réussi.
Le lieu n’est pas vraiment conçu pour la visite, mais on peut se poser sur le parking quelques minutes pour voir de plus près.
Quelques pics bœuf se promènent sous d’énormes tamariniers. Les cases, environ une dizaine, servent encore pour stocker diverses choses. Certaines sont habitées. Montrez-vous discrets et respectueux des résidents !
On ne sait que très peu de choses sur l’histoire de l’habitation. Les Gaigneron se sont très tôt implantés au Lamentin : Jean Gaigneron La Guillotière, un écuyer d’Indre-et-Loire fait partie d’une des toutes premières vagues de colons qui débarquent à la Martinique. En 1656 , il y épouse… une Écossaise !
Les installations du site remontent très certainement à la fin du 19ème, début du 20ème, c’est-à-dire à l’époque des grandes usines : les cases sont en dur, les locomotives et les essieux ça et là témoignent des voies ferrées qui servaient au transport de la canne.
Après une visite de quelques minutes,
il est temps de reprendre la route !
Gaigneron, D3
97232 Le Lamentin
Pas de visites : vous pouvez faire une halte pour prendre quelques photos
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